L'église Saint Martin de CHEVREUSE

 

Chemin de Croix Grataloup

Un Chemin de Croix par Guy-Rachel Grataloup est exposé ce printemps dans l’église Saint-Martin.

Il habitait à Chevreuse, et peu après son décès en janvier 2022, un musée lui a été consacré dans l’ancien prieuré Saint-Saturnin, et son chemin de croix exposé dans l’église.

 

En 1984, séjournant dans l’Ariège à Sceautre, il a été inspiré par un rocher basaltique sur lequel se trouvait les restes d’un escalier d’un calvaire et une statue de la Vierge.

Les 14 grandes toiles sont disposées le long des murs de l’église.

 

Un chemin de croix présente les derniers moments de la vie de Jésus, l’occasion pour chacun de réfléchir au sens de son sacrifice. C’est un cheminement qui comprend généralement 14 stations et suppose un mouvement de l’une à l’autre.

 

 

1e Station

Les deux premières stations, en noir et blanc, se trouvent près de la porte latérale, avec le rocher qui représente le Golgotha, ou mont du crâne à Jérusalem, lieu de la passion de Jésus.

 

2e Station

On ne voit pas la condamnation à mort de Jésus, mais tout de suite sa croix qui apparait sur la deuxième station.

Jésus la voit, bien droite, et il sait que le chemin sera dur, et que la croix sera lourde à porter.  Ce sont aussi les péchés des hommes qu’il porte.

Et moi, suis-je prêt à résoudre les difficultés que je rencontre avec l’aide de Dieu ?

 

3e Station

Jésus, ceint d’une couronne d’épine, porte sa croix en gravissant le chemin bordé d’une foule qui l’observe.

Il tombe une première fois, et on le devine penché, comme la croix. Mais il se relève, ne se décourageant pas devant la méchanceté et les moqueries.

Jésus, tu tombes et tu te relèves. Quand je suis découragé, sois présent à mes côtés afin que je puisse repartir.

 

4e Station

Jésus rencontre alors Marie, évoquée en bleu céleste, bordé du rouge de la douleur. Il croise son regard plein de tendresse et y trouve du réconfort.

Quand je suis découragé, est-ce que je sais voir les regards bienveillants de ceux qui m’entourent ? Fais-moi regarder Marie, ta mère, notre mère.

 

5e Station

Puis Simon de Cyrène qui regardait Jésus dans la foule, s’élance vers lui et l’aide à porter sa croix.

 

Est-ce que je sais apporter de l’aide à ceux qui en ont besoin autour de moi ?

 

6e Station

Véronique essuie la face de Jésus ensanglantée par les épines et la flagellation, alors que le sang colore l’ensemble du rocher.

Elle n’est pas rebutée par l’apparence de son visage meurtri.

Jésus, lorsque je vois des visages méprisés ou malheureux autour de moi, apprends-moi à te reconnaître et à te consoler comme Véronique.

 

7e Station

Jésus continue à gravir le Golgotha, puis tombe une seconde fois.

Il tombe plus bas que la première fois, tournant son regard vers le ciel, en demandant de l’aide à son père.

 

8e Station

Sur le bord du chemin, les filles de Jérusalem se lamentent, et Jésus s’arrête pour les consoler. Le violet évoque leur tristesse.

Seigneur, ne me laisse pas indifférent aux difficultés de mon prochain.

 

9e Station

Puis Jésus tombe une troisième fois, presque à plat.

Seigneur, accompagne ceux qui n’ont plus la force de se battre ni la force de vivre. Donne leur ton courage.

 

10e Station

Arrivé au sommet, il est dépouillé de ses vêtements, déchirés.

Jésus n’a plus rien, il donne tout, y compris ses habits.

Seigneur, donne-nous cette humilité.

 

11e Station

Puis Jésus est attaché à la croix, crucifié,

 

avec de gros clous présentés en bordure, évoquant la souffrance et la douleur.

Les bras ouverts sur la croix, Jésus prend toutes nos fautes. Il prend aussi le temps de pardonner à ceux qui le mettent à mort.

Seigneur, apprends-nous à aimer et pardonner comme toi.

 

12e Station

Jésus meurt sur la croix

Le prisme coloré évoque ce drame, mais aussi l’éclat de la lumière, puis le rayonnement divin qui s’en suivra.

Jésus avait dit à ses apôtres « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime »

Seigneur, aide-moi à aimer jusqu’au bout.

 

13e Station

Les deux dernières stations retrouvent le noir et le blanc.

On ne voit pas lorsque Jésus est ensuite descendu de la croix et remis à sa mère, mais on contemple alors le rocher du Golgotha vide, avec un chemin abrupt qui redescend.

400

 

 

14e Station

Jésus est alors placé dans une tombe, le sépulcre.

La ligne jaune évoque la clôture du drame et la présence divine.

On voit la pierre roulée qui bouche la tombe.

 

C’est ainsi que se termine le chemin de croix que l’on commémore le vendredi saint.

Et pourtant c’est alors que tout commence.

 

Trois jours plus tard, Jésus resuscitera, le jour de Pâques.

Puis les apôtres partiront transmettre son message.

 

 Seigneur, toi le vivant, donne-nous la vie éternelle. Aide-nous à proclamer pour ce monde que, avec toi, l’amour sera toujours plus fort que la mort.

 

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Guy-Rachel Grataloup habitait Chevreuse où se trouvait son atelier. Décédé en janvier 2022, un musée d'Art Contemporain s'est ouvert dans l'ancien priéuré Saibnt-Saturnin qui lui est consacré.

Visites les mercredi, samedi et dimanche

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Texte et commentaire extraits des cartels de l’exposition, et du texte du « Carême pour tous 2022 » Groupe Elidia

Hélène Blanchet pour EPVC.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre Patron Saint Martin

Saint Martin (316-397), jeune légionnaire d'origine hongroise, enrolé dans l'armée romaine en Gaule, se fit baptiser à l'âge de dix-huit ans, à Amiens. C'est là que, peu après qu'il eut partagé son manteau avec un pauvre mendiant, le Christ lui apparut et lui demanda de le suivre. Ce qu'il fit avec l'aide de Saint Hilaire, évêque de Poitiers, qui l'ordonna prêtre et lui permit de fonder les premiers monastères en Gaule, notamment à Ligugé, puis à Marmoutier. En 371, contre son gré, il fut élu évêque de Tours et devint le grand missionnaire des campagnes de France (la Gaule à ce moment-là) et le créateur des paroisses rurales dans notre pays. D'où sa renommée qui perdure j'usqu'à nos jours (350 églises des Yvelines lui sont dédiées, plus de 4 000 en France)
On peut penser que Saint Martin a marqué par la suite le destin de la France : cent ans plus tard, en effet, le vaillant Clovis, roi des Francs, converti au christianisme, en revenant de sa victoire sur les Wisigoths, n'est-il pas venu se recueillir sur son tombeau à Tours ? Le bon Saint Martin n'aurait-il pas intercédé pour que le royaume de Clovis devienne la "fille ainée de l'Eglise" ?

L'église

L'église elle-même constitue l'élément dominant de la Place Charles-de-Gaulle qui, occupant l'emplacement de l'ancien cimetière, présente un site architectural de qualité auquel la silhouette du château en surplomb sert de toile de fond. De ce parvis, on peut admirer la façade et le grand clocher que termine une flèche pointue. Construite au XIIIème siècle, en meulière de la région, elle a été plusieurs fois remaniée, le dernier remaniement datant du début des années 50 sous l'égide du Père LASSUS.
La porte ouest, de facture gothique, proviendrait de l'Abbaye de Port-Royal-des-Champs qui fut pillée par les curés alentours lorsque le roi soleil déclinant décida de la raser en 1712.

 


A l'intérieur, la nef médiévale assez sombre est flanquée de deux bas-côtés et prolongée en 1610 par un immense choeur, légèrement désaxé, bien éclairé par des fenêtres hautes. On remarque les trois vitraux anciens classés qui représentent une crucifixion (au centre) saint Martin (à gauche) et l'Annonciation (à droite). Six grandes peintures sur toiles marouflées, exécutées vers 1860 par Charles Fredy de Coubertin, sont en cours de restauration.

Parmi les tableaux qui ornent l'église, les plus remarquables sont sans doute :

- un pèlerin en route pour Saint Jacques de Compostelle par Dumoulin, élève d'Ingres,
- "Le repas chez Simon" de Restout (au dessus des fonds baptismaux).

 

L'orgue a été construit par Louis-Alexandre Clicquot (Paris, 1684 - Paris, 25 janvier 1760), fils de Robert Clicquot et père de François-Henri Clicquot, tous deux facteurs d’orgues du roi.
D’après les photos anciennes publiées par Félix Raugel, l'orgue semble avoir été amputé, à une date indéterminée pour l’instant et pour des raisons tout aussi indéterminées, du petit buffet d’orgue (appelé « positif ») qui figurait à l’avant de la tribune. Louis-Alexandre Clicquot a notamment construit aussi les orgues (de premier ordre) de Houdan et de Rozay-en-Brie.


Les statues qui ornent l'église sont l'oeuvre de sculpteurs singuliers :

- J.O.Maës a reçu beaucoup de commandes du Père LASSUS dans les années 1941/44, en particulier trois statues en pierre : Jeanne d'Arc, une Vierge à l'Enfant (ci-contre) et Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. En bois, un Saint Antoine de Padoue très expressif et le Chemin de Croix en céramique.

On peut remarquer également différentes statues :

- une Vierge à l'enfant de facture récente (photo) réalisée par Robert SCHNEIDER, de Oberammergau (petite cité bavaroise de 5000 âmes, dont le théâtre populaire représente tous les dix ans la Passion du Christ, les rôles étant tenus par les habitants de la ville), réalisée en 1990 sur le modèle d'une Vierge d'Avignon en ivoire du XVème siècle. Cette statue, parfois dénommée "Notre Dame de Chevreuse", a marqué la consécration de la paroisse à la Vierge Marie en mai 1988 ; à la suite d'une souscription, les paroissiens l'ont offerte à leur curé d'alors qui, en quittant, l'a offerte à son tour à ses paroissiens.

- un gisant en bois du Christ au tombeau, près de la porte de la sacristie, du XVIème siècle, dont il reste des traces de polychromie.

Historique de Chevreuse et de son église

Les Curés de Chevreuse à travers les siècles